Kidal, Badut, Besuki, Singosari, Dvarapala, Watu Gede, Sumberawan, Songgoriti, Watu Gong, Wendit, Jago.
Ce temple se trouve dans le village de Rejokidal, à 30 km de Malang sur la route de Tumpang. Construit en 1260, c'est le temple funéraire, de 12 m 50 de haut, du 2e roi de Singosari : Anushapati, mort en 1248. C'est l'exemple même de la perfection architecturale de l'art religieux de l'époque de Singosari, avec son allure fine, élancée, aboutissant à un toit en pyramide. Son schéma est classique. Au sanctuaire principal fait face sur la même plate-forme trois autres sanctuaires. L'ensemble de l'espace est déterminé par neuf points matérialisés par des petits linggam. Le tout est enfermé dans une enceinte parfois doublée voire triplée. C'est une reconstitution du mont Meru ; le temple est la demeure du dieu.
Le Candi
Kidal est un sanctuaire vishnuite, comme tous ceux lié à la
dynastie Singosari, qui se réclamait de cette divinité. On y
trouve plusieurs représentations de l'oiseau Garuda, la monture
de Vishnu, dans un bandeau qui fait le tour du soubassement et
qui narre des épisodes de la création du monde. Sur la face
sud, Garuda porte le serpent Seisha qui s'est enroulé autour du
mont Meru précédent le "barattage de la mer de lait".
Sur la face est, Garuda tient le flacon contenant l'élixir
d'immortalité. Sur la face nord, Garuda porte Lakshmi.
Construit
en 750, ce temple a été restauré en 860 puis entièrement
refait en 1250. Son architecture est similaire aux constructions
de Gedong Songo, mais en beaucoup plus grand. Temple shivaiste
datant de l'époque du roi Gajayana ou Sang Liswa, du royaume de
Kanjuruhan.
On retrouve sur
ce temple la fameuse image de Durga Mahishasuramardini.
Ce
site se trouve à 600 m au nord du Candi
Badut. Il ne reste malheureusement que quelques pierres,
groupées en deux structures. Une statue d'Agastya a été
trouvé ici.
Construit à la fin du XIIIe s pour honorer Kartanegara, le dernier roi de Singosari assassiné lors d'une révolte du palais en 1392, il est situé à 10 km au nord de Malang. Le temple a été préservé de la destruction parce que le roi de Mojopahit est venu ici, en 1359, rendre hommage à ses ancêtres. Il est resté inachevé et seul le sommet du temple est décoré. Ce temple, de plan cruciforme, est caractéristique de l'évolution du rite à la fin du XIIIe s.
Les petits linggam qui marquaient les bornes de sanctuaires sont remplacés par des statues représentants des Dikpala, les gardiens de l'espace.
Ce temple est consacré au culte de Shiva Bhairava, dont une image était abritée dans la cella. C'est une forme démoniaque, nu avec les yeux exorbités, les dents saillantes, tenant un poignard et une coupe crânienne, il chevauche un chacal. De chaque coté du porche se trouvaient dans des niches des images de Nandishvara et de Mahakala. Sur les trois autres faces, on retrouve les images habituelles de Durga, Ganesha et d'Agastya.
C'est ici qu'a été trouvée la représentation
la mieux conservée de la Prajnaparamita, la déesse de
la Sagesse Suprême. La déesse, sous les traits de la fameuse reine Ken Dedes,
est assise en concentration parfaite, la tige de lotus enlaçant la main gauche,
elle fait le geste de la mise en mouvement de la roue de la loi, la fleur de
lotus supporte son attribut, le livre de la sagesse transcendantale. La statue
est maintenant au musée de Jakarta, mais une copie existe à Malang.
De nombreuses stèles représentant des rois et des reines divinisées, avec des attributs mi-shivaites, mi-vishnuites, tridents, rosaires, conques, sont éparpillés dans la cour du temple.
A
300 m du Candi Singosari, on peut voir deux statues géantes - 3
m 70 de haut - de gardiens des directions.
Ce site se trouve à Singosari, sur la droite de l'axe Malang Gempol, à 100 m au nord de la gare ferroviaire, dans le village de Watu Gede.
C'est
un grand bassin en briques datant du XIIIe
s. Le bassin était entouré de statues de Prajnaparamita
portant une jarre d'où l'eau s'écoulait.
Ce temple de la
fin du XIVe siècle, est situé dans un parc à 6 km au
nord-ouest du précédent dans le village de Sumberawan sur les pentes du mont
Arjuna à 650 m d'altitude. C'est un des deux stupas, encore visible, de Java
est. L'autre est le Candi Jabung. Ce lieu est décrit
dans le Nagurakertagama comme "le jardin des nymphes
célestes". Toute la partie haute du temple a malheureusement disparue.
Ce petit temple se trouve dans le jardin de l'hôtel Songgoriti, à l'extrémité du village du même nom, quelques kilomètres après Batu.
Il ne reste que le soubassement et quelques morceaux de murs qui dévoilent les nombreuses décorations dont bénéficiaient cet édifice, en particulier des sculptures de divinités féminines certainement liées à l'eau et à la prospérité.
En
effet, au centre de la cella, apparaît un puits carré qui
recueillait l'eau des montagnes voisines.
Quelques
autres statues ou morceaux de statues sont également visibles,
mais difficile à reconnaître. On peut néanmoins distinguer une
base de statue de Durga avec juste les deux pieds de la déesse
et le démon buffle sur lequel elle se tient.
Il s'agit en fait de la tombe d'un raja du royaume de Kanjuruhan, le plus ancien connu à Malang, au VIIIe siècle. Le nom de ce royaume est connu par les fameuses prasastis Diniyo - plusieurs pierres comportant des inscriptions royales - et dont la plus ancienne date de 760.
Une fois passé
la porte, on se retrouve devant un pendopo (pavillon sans murs avec un
toit supporté par des pilliers) face à un immense aigle portant
les emblèmes du Pancasila, le tout posé sur un carrelage
blanc.
Plusieurs statues
abîmées ont été alignées dans cette espèce
de chapelle, dont un Ganesha ains que des bases de piliers en pierre, et font
aujourd'hui encore l'objet d'une certaine vénération.
L'endroit est difficile à trouver au milieu d'un quartier résidentiel, sur une petite colline dans les faubourgs de Malang. Il faut d'abord se rendre au lieu dit Tlogomas situé à Dau et là, trouver quelqu'un qui sache où le site se trouve et qui accepte même de vous y conduire.
A Wendit, dans la banlieu nord de Malang sur la route du Candi Jago, se trouve un parc d'agréement, comme il y en a beaucoup à Java, avec en particulier de nombreux bassins et piscines.
Cherchant désespérément
une statue de Ganesha, une femme qui lavait son linge dans un petit bassin m'a
conduit vers un petit local à proximité, dans lequel se trouvent
des statues, notamment deux belles statues de dvarapalas, les gardiens
avec leur massues.
Le local était
malheureusement fermé à clé, mais à travers des
ouvertures faisant offices de fenêtres, recouvertes d'une épaisse
tenture que j'ai pu déplacer, j'ai vu, très étonné,
car je me m'attendais pas à une pareille découverte, ces deux
statues accolées au mur du fond, ainsi que divers autres objets anciens,
le tout déposé sur un sol de carrelage blancs.
Il est clair que ce local si propre avec ces belles et grandes tentures est un lieu de cultes aux ancêtres des anciennes dynasties de Malang à travers les divinités gardiennes qui peuvent êtres masculines ou féminines.
Situé dans la ville de Tumpang à 18 km
au nord est de Malang, ce temple de 23 m sur 11 m de haut, construit en 1280
et restauré en 1343 est consacré à Vishnuvardhana, 4e
roi de Singosari et père de Kertanegara.
C'est le plus extraordinairement décoré,
façon wayang, de tous les temples de java est. On y trouve,
réparties sur cinq niveaux, toutes sortes d'histoires : le Mahabharata
côtoie les Jakata bouddhistes et les contes javanais
du Panakawan. Les reliefs narratifs sont tirés des histoires
de Tantri, du Parthayajna, du
Kanjurakarna ou de l'Arjunavivaha.
La statue principale représentait le roi en tant que Bodhisattva Amaghapaca Lokeshvara, dont on a trouvé la statue incomplète de 2,15m dans le jardin.
13 autres statues
bouddhiques ont été trouvé sur le site du Candi
Jago. Elle sont maintenant disséminées dans divers musées
dont plusieurs au National Museum à Jakarta.
Les reliefs narratifs du Candi Jago.