INDE

 

img. carte de l'Indonésie

 

Kanchipuram l'ancienne capitale des Pallavas

 

 

 GANESH

 

 

 

 

 

 Shiva

 

 

 

 

 

 Karttikeya

 

 

 

 

 

 Parvati

 

 

 

 

 

 

 

 Lakshmi

 

 

 

 

 

 

 Sarasvati

 

 

 

 

 

 Musicienne

 

 

 

 

 Shiva dansant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Durga

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après avoir visité Mahabalipuram ou Mamallapuram, un des endroits les plus extraordinaires d'Inde, et ancien port supposé des Pallavas, je vous propose une ballade à Kanchipuram, la capitale de cette fameuse dynastie.

Kanchipuram, située dans l'intérieur des terres, à deux heures de bus de Mahabalipuram, est une des cinq villes sacrée de l'Inde. Il y aurait eu dans le passé plus de mille temples à l'intérieur de cette cité et, aujourd'hui encore, il y en a près de deux cent, alors que la population avoisine les 500 000 hab. Kanchipuram est aussi une des capitales indiennes du tissus. Les fameux tissus "madras" proviennent en fait de Kanchi, dont c'est la principale activité économique.

De tous les temples édifiés par les souverains pallavas, il en reste quelques-uns dont le temple Kailasanatha, une des merveilles de l'art indien.

Le temple du Kailasanatha

Kailasanatha temple

Tout comme le temple du Rivage à Mahabalipuram, Le Kailasanatha a été érigé par le roi Pallava Rajasimha Narasimhavarman II (700-728). Par chance pour nous, ce monument nous est parvenu absolument intact avec toutes ses sculptures. Seules les peintures ont disparues avec le temps, mais on en apperçoit encore quelques traces deci-delà.

Le temple du Kailasanatha se trouve à la sortie ouest de la ville, à environ deux kilomètres du centre (ou de la station des bus), presque en pleine nature, en tout cas isolé au milieu d'un champ, ce qui, évidemment rajoute au charme, et ce qui explique, peut-être aussi, qu'il n'ait pas souffert de déprédations lors des multiples attaques qu'a subit la capitale des Pallava.
Pour en savoir plus sur l'histoire et l'art des Pallavas, voir Mahabalipuram.

Avant de s'intéresser au monument, il faut aller voir le magnifique taureau Nandi, la célèbre monture de Shiva, qui lui fait face, à l'est, un peu à l'écart.

NandiLa statue en pierre, de 2 m de haut sur près de 2,5 m de longueur, fait face à l'entrée du temple. L'animal est décoré avec profusion de nombreux bijoux.

La statue est posée sur un socle en pierre, entouré de deux plinthes en granit. Sur un liseré, courent des Gandharvas.

La monture du dieu était placée sous un porche (mandapam) dont il ne subsiste que les quatre piliers d'angles en forme de yalis (animal à tête fantastique). A quelques dizaines de mètres au nord se trouve le petit bassin du temple.

RathasRevenons maintenant à l'édifice principal, merveilleusement éclairé par la lumière du soleil levant (si possible).

On se trouve face à huit petits édifices - nommés rathas - six coté nord et deux au sud. Il y en avait d'autres coté sud, mais ils ont été détruit lors de la construction de la route qui longe le site. Ces rathas sont tous similaires.

Ce sont de petites chapelles carrées posées sur une base en pierre dont les angles sont ornés d'un yali dont la tête est surmontée d'un pilier qui supporte la toiture à shikhara du ratha.

La chapelle est précédé d'un porche dont la toiture est elle aussi portée par des colonnes à yalis.

ShivaLe mur du fond abrite une image caractéristique des constructions du roi Rajasimha et qui représente Somaskanda, la famille de Shiva

Les trois autres faces de ces constructions sont décorés d'une profusion de sculptures : Des gardiens dvarapalas sur les bords entourent souvent des divinités, comme ici, le dieu Shiva sur son chariot. Autour d'eux, d'autres personnages évoluent ainsi que des animaux.

Il est impossible de passer entre deux rathas pour admirer les sculptures tant ils sont serrés, ce qui implique que chaque chapelle a été construite entièrement avec toutes les ornementations avant que ne débute la construction de la chapelle adjacente.

YaliAvant d'entrer dans le temple, on admirera la décoration extérieure de la cour de temple.

Le mur nord est ornée de 22 pilastres positionnées à intervalles réguliers. Chaque pilastre a un yali que monte sur un coté, opposé à chaque fois, un cavalier, de telle sorte que les cavaliers se font toujours face.

Le trou dans le mur sert a évacuer l'eau qui a baigné le linga dans la chapelle de la cour. Lors de la construction du temple, ce mur n'existait pas. Il a été rajouté plus tard pour lier les chapelles intérieures fin de consolider l'ensemble de la structure, menacée par le poids des éléments - shikharas et gopurams - rajoutés au niveau des toitures.

Temple de Mahendravarman IIIDirigeons nous maintenant vers l'entrée du temple que nous franchissons par une petite porte à margelle.

On se retrouve dans une petite cour dont la partie centrale a été presque entièrement remplie par une construction à la blancheur éclatante : le temple de Mahendravarman III, .le fils de Rajasimha.

Les angles du sanctuaire sont eux aussi marqués par des colonnes à yalis. De part et d'autre de la porte d'entrée, deux immenses gardiens en protèdent l'accès. Les trois autres faces sont couvertes de représentations de Shiva dans diverses situations.

Trois Shiva

Les trois murs de la petite cour, en fait une espèce d'antichambre à la grande cour et au temple proprement dit, sont couvert de panneaux sculptées.

LakshmiLa plupart de ces sculptures sont liées à Shiva, que l'on retrouve à de nombreuses reprises. Deux grands panneaux représentent douze sages qui écoutent un Shiva philosophe assis sous un banian.

Une autre sculpture représente Ganesh, fils de Shiva et, au bord de la grande cour, on peut admirer une grande sculpture de Durga Mahishasuramardini.

Cependant, on pourra remarquer dans ce temple de Shiva, des représentations liées aux autres grands dieux de l'Hindouisme. Ainsi, derrière le rathas n°3, qui sert de murs, on peut voir une belle image de Gajalakshmi. Lakshmi, épouse de Vishnou, assise sur un trône de lotus et, au-dessus, deux éléphants.

 

Mukkhamandapa

Entrons maintenant dans la cour principale, inondée de soleil. Juste devant, le mukkhamandapa du sanctuaire (mukkha = bouche), un grand hall à piliers carrés, dont l'entrée est gardée par deux dvarapalas.

Là encore, tous les pilastres d'angles sont formés d'une colonne à yali.

La principale surprise vient de ces alignements de "niches", les rathas, presque à perte de vue.

 

La courRathaIl y en a 55, chacune identique dans sa structure aux huit chapelles extèrieures, avec une orgie des sculptures toutes magnifiques.

Les statues et les sculptures du temple du Kailasanatha ont été recouvertes d'un enduits de plus au XIXe siècle, afin de la protéger des attaques acides, ce qui leur enlève de la finesse, et leur donne on drôle d'aspect quand la pellicule de platre éclate et disparait par plaques.

 

SomaskandaLa plupart de ces chapelles possédent sur le mur du fond une image de Somaskanda, la famille de Shiva où le dieu est assis en compagnie de son épouse Parvati qui tient sur ses cuisses leur fils Skanda ou Karttikeya. Mais les tamouls l'appelle Subrahmanyam.

De part et d'autre de Shiva, en arrière plan, se trouve positionnés (difficilement visible sur l'image ci-contre), les deux autres grands dieux, Brahma, avec ses trois têtes, à la droite de Shiva, et Vishnou à la gauche de Shiva.

On voit bien sur l'image ci-contre, les traces de peinture car, rappelons-le, l'ensemble du temple était à l'origine peint "du sol au plafond" de couleurs extrémement vives.

Au milieu de la cellule s'élève généralement un linga.

SikharaLa superstructure des chapelles est constituée d'un étage couronné d'un lourd Shikhara et, quelquefois, notamment dans les axes médians, d'un gopuram.

L'ensemble est, là aussi, très décoré de nombreuses sculptures.

Mais, c'est la masse trop lourde de ces toitures, qui menaçaient les rathas d'écroulement, et à obligé la construction d'un mur reliant tous les rathas afin de consolider l'ensemble de l'édifice.

 

Entre les chapelles apparaissent de très nombreuses et magnifiques fresques.

Brahma Durga Parvati

L'iconographie, bien que la plupart du temps lié à Shiva et à sa mythologie, reste extrêmement variée, tel qu'on peut le remarquer sur les images présentées ici dessus.

On peut voir à gauche une grande sculpture dont le héros est Brahma, rarement mis en valeur, et facilement reconnaissable à ses quatre têtes dont trois visibles. Sur son épaule gauche, un autre héros - du Ramayana - le singe Hanuman.

Au centre, apparait une images classique et facilement reconnaissable, la déesse Durga, armée jusqu'aux dents, et accompagnée de son lion. Il y a au moins quatre ou cinq représentation de Durga au Kailasanatha, tant la déesse est populaire, car c'est une divinité protectrice.

Enfin, à droite, une image touchante et bucolique. C'est l'épouse de Shiva, Parvati, assise sous un arbre sur lequel est perché un perroquet. On est visiblement dans un sous-bois. A coté de Parvati apparait un cerf. Sur le plan inferieur, on voit pluseurs autres cerfs. Une servante accompagne la déesse.

Sapta MatrikasUne autre représentation que l'on retrouve dans de très nombreux temple d'Inde est celles dite des Sapta Matrikas, les sept mères divines.

Ce sont les sept (quelquefois huit) aspects de la shakti (énergies féminines des dieux), considérés comme les "mères du monde".

Elles sont protégées par Shiva, qui apparait souvent à leur coté avec son fils Ganesh tel qu'on le voit à gauche sur la sculptures présentée ici.

 

Shiva Gangadhara

Les façades du sanctuaire sont elles aussi couvertes de sculptures avec, dans les panneaux principaux, des images de Shiva mais aussi Durga et son lion, toujours représentée sur la face nord.

Parmi ces tableaux, on trouve notamment une représentation de Shiva Gangadhara, où on voit le grand dieu qui reçoit sur une mêche de cheveux toute l'eau du Gange, souvent personnifié par un personnage féminin, la déesse Ganga.

 

Retrouvez d'autres photos de Kanchipuram dans Flickr : www.flickr.com puis entrez "javabali8155 " dans "recherche".


 

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