Les
autres curiosités locales ou à proximité
En plus de ces grottes, vous pouvez visiter une série de curiosités
notables.
21)
Musée en plein air :
A
droite de la route après la descente du Gange, un jardin ombragé
renferme de nombreuses statues brahmaniques, alignées militairement,
mais hélas exposées aux inclémences du ciel.
Ce
jardin ressemble plutôt à un dépotoir, comme tout
ce qui pourrait être un jardin ici.
Vous
remarquerez malheureusement, en particulier au gré de vos promenade
dans les collines, les tas de détritus et les bouteilles de bière
ou d'autres alcools forts volontairement explosées sur les rochers.
Depuis
que la vente d'alcool est authorisée, certaines échoppes
spécialisées ont fleuri, et les conséquences en sont
maintenant clairement visibles avec les nombreux cas d'ivresses sur la
voie publique. Tout ce perd semble-t-il...même en Inde.
22)
Le temple Talasayana Perumal :
C'est
le grand temple, situé, à côté de la station
de bus.
Il
date de l'époque Vijayanagar et il est consacré à
Vishnu.
Le
gopuram est l'édifice le plus intéressant avec ses sculptures,
les avatars de Vishnu ou des combattants, assis sur des animaux fantastiques.
23)
Dolotsava Mandapa :
Au
coeur du village, au milieu des bus, et face à l'entrée
du temple Talasayana, on peut voir le Dolotsaya mandapa. Quatre fines
colonnes s'élèvent au-dessus d'une plateforme de trois marches.
Le
fût des colonnes avec la base sont extraits d'un unique bloc de
granit. Les colonnes portent un plateau sur lequel était probablement
posé un mat dont il ne subsiste que la base en forme de cloche.
Cette base n'est pas ronde, c'est un polygone de seize cotés.
Dolotsava
mandapa signifie "porche du festival qui bouge". C'est, en effet,
sur cette plateforme qu'est posée la divinité (Krishna)
les jours de fêtes, avant d'être conduite à travers
la ville pour être montrée à la foule adorante.
24)
Hanuman temple :
A
l'est du Dolotsava mandapa dans un enclos la plupart du temps fermé,
qui porte le nom de Talasayana's flowers garden, se trouve un temple consacré
à hanuman, le général de l'armée des singes,
héros du Ramayana.
A
proximité du temple, on peut voir également un mandapa dont
il ne reste que seize piliers.
25)
Sapta Matrikas :
C'est
un groupe de huit grandes et belles statues, situées juste avant
la bibliothèque municipale (public library), le long de la petite
route longeant la côte en direction de Chennai, dans un enclos toujours
fermé.
Ce
sont les "Mères divines", en fait les énergies
féminines des dieux hindous.
L'une
d'entre elles, plus grandes - c'est une sculpture Pallava du VIIe siècle,
les autres sont plus tardives -, représente Chamunda, divinité
terrible, représentant la destruction, elle danse sur un cadavre.
26)
Pidari rathas :
A
l'ouest du village derrière la lagune et à environ 500 m
de la station de bus (prendre un bajaj pour y aller), se trouvent trois
monolithes à l'image du ratha de Ganesh.
Les
deux premiers, appelés Pidari, sont côte à côte
à 50 m de la route.
A
peine dégrossis, la toiture est presque terminée, mais la
base à peine entamée, ils donnent une bonne idée
sur la façon dont les tailleurs progressaient.
27)
Valian Kuttai ratha :
Environ
200 m plus loin (on le voit en grimpant sur les rochers), on trouve un
troisième monolithe en forme de chariot identique aux deux précédents.
En
revenant près de la route, on peut visiter un temple shivaïte
à proximité.
A
l'extérieur du village
28)
Le temple de Mukundanaynar :
500
m environ après les Sapta Matrika, vous verrez un petit temple
à 100 m sur votre droite dans un enclos aménagé,
mais fermé.
C'est
un petit temple Pallava construit de la période Rajasimha.
Il
ne présente pas décorations.
29)
La "grotte du tigre" :
Environ
3 km plus loin, dans un site superbement aménagé, sur votre
droite, vous découvrirez ce magnifique rocher sculpté, lui-aussi,
consacré à Durga. Tout en étant beaucoup plus imposant,
ce rocher fait penser, au niveau de la décoration, aux rochers
au sud du temple du rivage. Ce gros bloc rocheux se présente, éclairé
par le soleil levant, en deux parties.
L'une,
à droite, est consacrée à la déesse. On y
voit une grande niche, flanquée de deux pilastres supportés
par des lions - on accède à l'ensemble en grimpant quelques
marches d'un petit escalier. Dans la niche, a été représentée
la déesse dans une configuration identique à celle des rochers
qui entourent le temple du rivage.
A
gauche, une deuxième partie de l'uvre nous montre deux niches
juxtaposées, avec deux têtes d'éléphants, en-
dessous, identiques à celle du rocher sud. Ce sont donc très
certainement des niches, consacrées à Indra, dont l'éléphant
est l'animal monture. A côté, enfin, apparaît aussi
un cheval galopant. La grotte du tigre daterait de la période Rajasimha.
30)
La grotte d'Atiranachanda :
Un
peu plus loin, en direction du nord, mais toujours dans le même
site, vous atteindrez cette très intéressante grotte, dont
les deux piliers d'entrée sont de style Mahendra. La cella contient
un beau lingam, avec en arrière plan, un bas-relief de Somaskanda.
Cette image est tellement populaire que, sur les murs de la véranda
de la grotte, vous pourrez en repérer deux autres.
Vous
verrez aussi un long texte écrit sur ces murs et, dans la cour,
un Nandi, animal monture de Shiva, et une statue couchée et cassée.
Mais
le plus intéressant reste, peut-être, un petit bas-relief,
devant la grotte, et qui représente Durga Mahishasuramardini dans
une configuration quasi identique - mais à l'aspect moins fini
- à celle de la grotte qui porte son nom, une représentation
qui est très originale.
31)
Le nouveau temple :
Le
tsunami du 26 décembre 2004 a frappé et endommagé
le site de la grotte du tigre, mais il a, aussi, mis au jour, les restes
d'un temple ancien.
Le
tsunami a permis aux archéologues de dégager un sanctuaire
dont la partie la plus ancienne, construite en brique, daterait du début
de notre ère, et aurait été dédié au
dieu Karthikeya, le nom tamoul de Skanda, fils de Shiva, car on a trouvé
une image de cette divinité dans la celle qui mesurait 2 m x 2,2
m.
Ce
temple, antérieur aux Pallava, aurait été détruit
probablement par un cataclysme, et les Pallava l'auraient reconstruit
en granit. De plus, des inscriptions Chola du XIe siècle, indiquent
que ces derniers ont, eux- aussi, apporté leurs contributions à
ce sanctuaire. Plusieurs inscriptions précisent les noms des rois
permettant ainsi d'en dresser l'histoire.
Evidemment,
ces découvertes ont relancé les rumeurs sur les légendaires
Seven Pagodas ou Sept Pagodes.
La
légende des Seven Pagodas, mythe ou réalité :
Lorsque
les européens - français, anglais - sont venus commercer
et ouvrir des comptoirs dans la région, ils ont redécouvert
les ruines dans ce qui était un minuscule village de pêcheurs,
et ont entendu parler de la "légende" des Seven Pagodas
ou Sept Pagodes. A moins que ce soit eux qui l'ont créé,
comme le prétendent maintenant les indiens.
Il
était question de sept monuments que les marins repéraient
de loin en approchant de Mahabalipuram. Mais, quels sont ces sept édifices,
suffisamment imposants, pour être vu de loin ?
C'est là toute la question et l'origine de cette légende
car, en dehors du temple du rivage, et peut-être d'un phare, placé
sur le haut de la colline, aucune construction n'est vraiment visible
de loin à moins, à moins
qu'il s'agisse de monuments
qui auraient réellement existé dans un passé lointain,
et qui auraient disparu depuis plusieurs siècles.
Ce pourrait être, par exemple, des temples proches du temple du
rivage et qui se seraient écroulés depuis, ou bien alors,
de monuments depuis longtemps noyés par une mer qui gagnerait sur
la terre ferme.
Le
tsunami du 26 décembre 2004, avec la mise au jour de plusieurs
sanctuaires et les observations des témoins affirmant avoir vu
des murs dans la mer qui s'est retirée provisoirement lors de cet
événement tragique, ont bien entendu relancé la rumeur
sur les Seven Pagodas auxquels les habitants du lieu croient dur comme
fer. Affaire à suivre
Retrouvez
d'autres photos de Mahabalipuram dans Flickr : www.flickr.com puis entrez
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