Y aller : 3 possibilités.
1) Revenir jusqu'à la maison au bord de la route ; poursuivre la route dans le même sens que précédemment. Celle-ci tourne à gauche puis, un peu plus haut, retourne à gauche. A cet endroit, part un chemin sur la droite. A 200 mètres, un espace permet de garer sa voiture. Continuer à pied, en suivant ce chemin sur deux cents mètres.
2) Reprendre la route partant de la maison dans le même sens mais au lieu de tourner à gauche, un peu plus loin, comme précédemment, continuer tout droit dans un chemin assez défoncé, qu'il vaut mieux éviter par temps de pluie. On passe plus loin, sur un pont qui franchit le ruisseau de Bornègre, puis après avoir longé le mur d'une propriété, sur la gauche, on aboutit à un carrefour où on tourne à gauche. 300 mètres plus loin, prendre encore à gauche à une fourche, dans un chemin caillouteux qui descend jusqu'au pont de Bornègre.
3) Retourner jusqu'à la route principale Uzès-Rémoulins et prendre à gauche. Poursuivre jusqu'au premier carrefour sur la gauche avec panneau indiquant Argilliers. Suivre cette route goudronnée. Après quelques centaines de mètres, elle tourne à droite, mais il faut prendre le chemin qui part sur la gauche. 400 mètres plus loin, on se retrouve à la fourche où l'on prend à gauche jusqu'au pont.
L'aqueduc débouche au niveau du pont de Bornègre par ce qui ressemble à un tunnel, mais qui est en fait une tranchée creusée dans la roche et sur laquelle a été posé la canalisation, l'ensemble ayant ensuite été recouvert de terre.
La canalisation est couverte ici par une voûte en pierre, plein cintre. On peut suivre le tunnel sur une distance de vingt mètres après quoi il est bouché. Dans celui-ci, les incrustations de calcaire ont été arrachées à une époque récente pour servir de murettes.
Les pierres de la voûte sont posées à plat et taillées en biseau pour former le demi-cercle. La voûte n'est pas recouverte d'enduit contrairement au pied-droit.
b) le pont de Bornègre.
A environ trente mètres du tunnel, l'aqueduc franchissait le ruisseau de Bornègre sur un très beau pont à trois arches de 17 m de long sur 2,70 m de large. L'aqueduc a disparu aujourd'hui, mais le support tient toujours. Le lit antique s'est peu à peu comblé avec le temps et seule l'arche centrale est totalement dégagée actuellement et sert de passage au cours d'eau. Les deux autres arches sont à moitié enfouies ; seuls émergent les sommets des voûtes.
Le pont est construit en gros appareil ; les claveaux des arches sont d'un seul tenant de la largeur du pont. Les piles centrales du pont sont pourvues d'un avant bec en éperon, côté amont et d'un arrière bec rectangulaire côté aval. Le canal était par contre construit en petit appareil comme le tunnel.
On peut être étonné de voir ce pont aussi
volumineux, aussi costaud, pour traverser un petit ravin la plupart du temps
à sec. Le cours d'eau de Bornêgre provient d'une source karstique temporaire.
En période de crues, la rivière pouvait monter beaucoup et les Romains qui ne
savaient pas bien calculer les forces qui pouvaient s'exercer sur les piles,
prévoyaient toujours très grand.
Descendez dans le ravin pour admirer la très belle arche centrale avec les superbes claveaux d'un seul tenant posés à sec les uns sur les autres. On remarque que la voûte descend presque jusqu'au sol. L'avant-bec gauche est recouvert d'une énorme concrétion et l'autre avant-bec est constitué de gros blocs biseautés.
Le Pont de Bornègre est bâti au bord d'une clairière peuplée de grands pins d'Alep sous les frondaisons desquels, en été, l'air est animé par le souffle tiède d'une brise délicate aux origines inconnues. Plus en retrait, une trentaine de ruches-cadres dans lesquelles la nature a mis toutes ses espérances.
En 2004, le pont de Bornègre est en grande partie noyé dans la végétation, et il n'est pas facile de faire de bonnes photos.
Continuons la visite.