Sojiwan, Kelurak, Gatak, Watugudig, Banyonibo, Marundan, Bogem, Bugisan, Arca Gopula, Ijo, Barong, Dawungsari, Miri, Patung Ganesha.
Le temple, situé
dans le village de Sojiwan, commune de Kebondalem Kidul, à 1 km au sud de Prambanan,
a été entièrement dépecé pour être remonté conforme à l'état d'origine. J'apprécie
vraiment le fait que ce pays, par ailleurs confronté à des quantités de problèmes,
notamment financiers, prend un soin particulier à son patrimoine archéologique.
Le nombre de temples, même petits et que personne ne visite jamais et qui sont
pourtant retapés est étonnant.
Construit
de 790 à 810, c'est encore un monument bouddhique, mais il se
trouvait en assez mauvais état il y a quelques années. On peut
malgré tout y voir des panneaux décorés, contenant des
représentations animales tirées des Jataka.
Ce temple de plan cruciforme se situe dans la lignée des
précédents. La caractéristique principale de ce temple est le
bec verseur en pierre surgissant de la paroi de la cella, et
dirigé vers la statue du dieu afin de la baigner.
Complément
2019 :
Depuis ma dernière visite, le site du Candi Sojiwan a été
entièrement réhabilité, et le temple est à nouveau
visible, presque comme neuf
Je reprendrai l'étude de ce site prochainement. Pour l'heure, j'ajoute
juste une image du candi tel qu'on peut le voir aujourd'hui.
Le site se trouve environ 500 mètres avant le candi Sojiwan, au sud de la voie ferrée, dans la cour d'une école. Il ne reste plus que deux yoni indiquant clairement la présence d'un complexe de sanctuaires shivaiques dans ce lieu.
Au sud du candi Kelurak se trouve une vaste zone, lieu d'un très grand complexe de temples, où l'on croise partout des pierres provenant de tous ces édifices religieux aujourd'hui disparus.
On peut voir ici notamment des exemples de récupérations des pierres des monuments par les habitants, pratique qui s'est déroulée sur plusieurs siècles, et qui explique pourquoi 90% des temples de Java ont disparu.
Sur la photographie du haut, on peut voir un long mur entièrement constitué des pierres des temples.
Sur la photographie du bas, on voit un autre mur dans lequel on a même inséré un lingam coupé en deux morceaux.
Ce site se situe à 100 m à droite de la route menant à Ratu Boko, 100 m avant l'embranchement conduisant au Candi Banyunibo sur le coté gauche.
En
fait il ne reste que ce qui semble être une douzaine de bases
mégalithiques qui servaient certainement autrefois à porter les
piliers d'une toiture en bois.
Ce jolie temple se trouve 1 km au sud du Ratu Boko. Un panneau indicatif indique la route à prendre coté gauche. Suivre la route jusqu'au bout puis le chemin d'accès.
Le temple fût
découvert en 1940, ruiné, et sa reconstruction terminée en 1976. Il s'agit d'un
bâtiment unique de 15 m 25 x 14 m 25, et de 14 m 25 de haut. Faisant face à
l'ouest, il était entouré de six petits temples en forme de stupas positionnés
au sud et à l'ouest du temple principal.
La base du temple est ornementée de pots avec des fleurs, symbole de vie et
de prospérité.
L'escalier
de l'entrée est orné d'un Kala Makara, et
les ailes de l'escalier sont également ornées. Le corps de
l'édifice est décoré sur les quatre cotés de figures
représentant les Shakti des Dhyâni-Bouddha.
Le bâtiment principal a aussi deux fenêtres de chaque coté
ornée de figures représentant les maîtres des quatre axes. Sur
les murs intérieurs de la cella sont sculptés des Bodhisattva
ainsi que d'autres scènes bouddhiques.
Dans ce temple se trouve une statue d'une déesse dont on retrouve une réplique quasi identique à Kandy au Sri Lanka.
Les
maigres restes de ce site se trouvent dans le village du même
nom, situé un peu à l'est du Candi
Banyunibo.
Quelques petits murets de pierres signalent la présence d'un
site sur ce lieu.
Le site se trouve juste au nord de l'axe routier Yogya Solo, dans le village de Bogem, mais il n'y a plus rien à voir. Quatre grandes statues de Bouddha provenant de ce site sont par contre visibles au Purbakala de Bogem, où sont entreposées des quantités de statues.
Candi Bugisan :
Le lieu est surtout
remarquable par les 7 statues de Bouddha décapitées qui sont abandonnées là-bas.
En regardand bien, on trouvera quelques pierres signalant la présence d'un site
religieux à cet endroit il y a plus de 1000 ans.
Le
site se trouve sur la droite de la route menant au Candi
Ijo. On y voit outre un reste de temple ruiné, plusieurs statues
du type bouddha assis, ainsi qu'une grande statue de plus de 2 m
représentant Agastya.
Le Candi Ijo qui se trouve environ 1 km après Arca Gopula, se présente dans un grand site de trois terrasses qui s'étalent en gradin l'une derrière l'autre.
Dans
la première terrasse, on voit le soubassement d'un temple
souvrant à l'ouest. Dans la deuxième terrasse, on trouve 4
structures de temples, plus les traces de trois autres. Dans la
troisième terrasse, se trouve le grand temple face à l'ouest,
et devant lequel se trouvent 3 petits temples.
L'accès
au temple se fait par un escalier encadré d'un Kala
Makara. Des niches, maintenant vides, présentaient
des statues sur les quatre faces. L'intérieur de la cella
présente un beau lingam / yoni. Quelques
pierres présentent des reliefs de personnages célestes comme
les Apsara. Plusieurs objets liés aux funérailles y ont été
trouvé et font penser que ce temple aurait été un cimetière.
Complément
2019 :
Depuis
ma dernière visite, le site du Candi Ijo a été entièrement
réhabilité, ce qui nécessite une refonte complète
de cette étude, refonte à venir, suite à mon voyage de
juillet 2019.
Pour le moment, j'ajoute une image du complexe de la terrasse XI, le seul achevé, avec une configuration bien connue : une temple principal auquel fait face trois édifices plus petits.
(Les fouilles poursuivies depuis en aval des trois terrasses déjà connues ont mis au jour d'autres structures qui s'échelonnent sur une centaine de mètres, en descendant le flan de montagne, si bien qu'on parle maintenant de onze terrasses sur le site du Candi Ijo et non plus trois comme auparavant. )
Cependant, seuls les édifices des trois terrasses les plus hautes ont été reconstruits, le reste est encore en état de fouille.
Dans le petit temple central, on peut voir un très jolie Nandi.
Sumur Bandung :
A
200 m du Candi Ijo, on peut voir les restes d'un édifice et de deux petits
bassins de la même période :
Le site se trouve au nord du Candi Ijo, sur la petite colline juste en face.
Pour y aller, il faut prendre le chemin qui s'échappe de l'autre coté
de la terrasse supérieure.
Ce chemin descend d'abord dans le vallon avant de remonter sur la gauche sur
50 m jusqu'en haut de ce bout de colline.
Le Candi Barong est situé à environ 1 km à vol d'oiseau, à l'est de Ratu Boko, sur le sommet d'un plateau. Une route étroite et sinueuse grimpe le long des collines à l'arrière du Ratu Boko jusqu'au site du Candi Barong.
Ce site, bien dégagé et bien arrangé, est à la fois immense et grandiose. Une grande plateforme formée de plusieurs terrasses entoure un groupe de petits temples semblables à ceux de Gedong Songo - deux aujourd'hui, trois à l'époque - posés cote à cote sur une dernière terrasse de plusieurs mètres de haut. A coté de l'immense plate forme, d'autres zones du site font l'objet de fouilles qui mettent à jour de nouvelles terrasses.
Situé à 100 m du Candi Barong de l'autre coté de la route, on y voit la reconstitution d'un stupa et une grande étendue de ruines de divers autres édifices.
Le Candi Miri se trouve géographiquement prés du Candi Ijo, au sommet d'une colline, et il faut grimper pendant 10 mn à travers champs - pas de chemin - pour l'atteindre.
A l'arrivée, on trouve un petit temple ruiné au milieu d'un terrain cultivé. Il s'agit sans conteste d'un temple shivaique car la yoni se trouve à 10 m au pied d'un palmier.
Dans le village de
Sumberwatu à l'est du Ratu Bako, se trouve une grande statue
inachevée de 4 m de haut qui, selon moi, représente Ganesha. Il
n'y a rien d'autre autour.