Y aller : Il faut reprendre en sens inverse la route en direction de Sernhac et traverser à nouveau le village, toujours tout droit. A la sortie de Sernhac, vous rejoindrez, venant de la gauche, la route principale par laquelle vous êtes entré dans le village. Un peu plus loin, prendre à gauche à un petit panneau marqué "stade". Juste après, un petit pont franchit la voie ferrée. Derrière le pont, un petit sentier part à gauche et longe un champ à quelques mètres de la voie ferrée. L'aqueduc se trouve à environ 30 m du pont, en contrebas du sentier, au bord de la voie ferrée. Quatre marches permettent d'y accéder.
Arrivé en bas, on
a d'abord la surprise de voir deux tunnels là où on n'en
cherchait qu'un. C'est quà côté de l'aqueduc, le tunnel
de droite, celui qui est couvert de concrétions, il y a un autre
conduit également construit par les Romains, qui servait de
canal de drainage afin d'assécher un étang, l'étang de
Claussonne, que longeait l'aqueduc, que l'on retrouve ici avec sa
voûte en plein cintre. On peut le suivre sur environ 20 m,
au-delà desquels il est bouché.
Pour aller voir l'étang de Claussonne, il faut reprendre la route goudronnée qui, après être passée sous l'autoroute, tourne sur la gauche.
Un chemin pierreux,
partant sur la droite au bout du virage, aboutit à 20 m à un
surplomb dominant l'étang transformé en un gigantesque potager.
En contre-bas, au niveau du petit
caniveau d'irrigation, on retrouve les traces de l'aqueduc.
Bézouce :
A partir d'ici, l'aqueduc chemine en tranchée enterrée de plusieurs mètres de profondeur jusqu'à Nîmes. Il est quasiment invisible, n'apparaissant furtivement qu'au fond de quelques puits ou lors du franchissement d'un ruisseau comme à Bézouce.
Pour aller à Bézouce, petit village où séjournèrent François Ier et Louis XIII durant leur cure aux eaux cicatrisantes de Meynes il faut, après avoir repassé le pont qui enjambe la voie ferrée, prendre à gauche et poursuivre tout droit sur 5 km.
A lentrée du village, dans les nouveaux lotissements, la route franchit le ruisseau dans lequel, à quelques mètres de la chaussée, coté droit, on retrouvait un morceau de voûte de laqueduc. Pratiquement en face, de lautre coté de la voie ferrée, et au ras de celle-ci, on peut voir laqueduc dans toute sa splendeur en déplaçant la dalle supérieur dun regard en béton. Pour y aller, il faut franchir la voie ferrée au niveau du centre du village puis, revenir en sens inverse en suivant la route qui longe la voie jusquà lendroit où la route sécarte de la voie ferrée. Le regard est juste là. A quelques mètres, un deuxième regard permet daccéder dans le canal du Pouzin.
Tout le long de cette route et surtout de l'autre côté de la voie ferrée, s'étend une grande plaine agricole, où se juxtaposent les cultures maraîchères, en particulier les champs d'asperges et les vergers, cerisiers, abricotiers, et bien sûr l'olivier, ainsi que la vigne qui n'est pas majoritaire ici. Des rangées de cyprès les protègent contre le Mistral. On peut s'amuser à faire un petit saut dans le temps et imaginer la même plaine à l'époque de la PAX ROMANA. Peut-être pouvait-on voir les mêmes cultures mais avec, disséminées ça et là, une de ces fameuses "VILLAE" bien romaine avec ses cours dallées, inondées de soleil et les arcades pour s'en protéger, et ses fontaines et ses mosaïques multicolores. Et puis apparaît le notable, gros propriétaire terrien, qui a plusieurs centaines de paysans et d'esclaves à son service. Peut-être que ces gens-là viennent de pays différents et parlent des langues différentes. Une étude montre que sous Auguste, il y avait 18 % d'esclaves et d'affranchis ; or au premier siècle de notre ère, il y en aura 25 % et au second 58 %. Bien plus tard encore, il y aura toujours les mêmes esclaves, seuls les maîtres auront changé.
Dans les environs de Bézouce et de St Gervasy, du côté de l'autoroute, on peut voir quelques vieux moulins en ruines dont les bases portent quelquefois des témoignages de l'aqueduc.