Le village de Sernhac nous réserve une surprise exceptionnelle sous la forme de deux tronçons de 60 m de long, creusés en tunnel dans la roche calcaire. Ces tunnels dégagés par l'armée en 1973-74 sont, en effet, les seuls exemples visibles aujourd'hui de ce type de construction.
Y aller : Les deux tunnels sont au nord de Sernhac. Pour atteindre le village, il faut, à la sortie de Remoulins, prendre la direction de Beaucaire, puis tourner à droite quelques kilomètres plus loin, au panneau indicatif du nom du village et continuer jusqu'au village. Si l'on vient de St Bonnet du Gard, il faut continuer sur la route qui passe en bas de l'église, en direction du sud, toujours tout droit jusqu'au croisement de la route reliant Remoulins à Beaucaire. Tourner à droite, puis procéder comme indiqué plus haut.
Dès l'entrée de Sernhac, des panneaux indiquent la direction de l'aqueduc roman. Il faut sortir du village par le nord-est puis continuer toujours tout droit jusqu'à laisser derrière soi la toute dernière villa à sa droite. Après l'avoir contournée, vous atteindrez par un grand terre-plein sur le côté gauche, les falaises dans lesquelles ont été creusés les deux tunnels.
Le premier tunnel se trouve au bout des falaises Nord, celles qui sont à droite en entrant dans le parking, le second est dans les falaises situées en face.
Un petit sentier qui grimpe sur quelques mètres, au bout du parking, du côté de la falaise, aboutit à l'entrée principale de ce tunnel. Devant l'entrée de celui-ci, l'aqueduc circule encore dans une tranchée enterrée. On voit encore, au niveau du sol, les restes du radier.
A l'intérieur du tunnel, on remarque, à gauche et à droite, des tronçons de l'aqueduc avec des morceaux de pieds-droits. Au sol, apparaissent les restes du radier, les couches de dépôts calcaires ont disparu.
Au centre du
tunnel, l'aqueduc a entièrement disparu. Sur la droite,
apparaît ce qui pourrait être le début d'une galerie dont le
creusement a été abandonné ; le tunnel a alors bifurqué sur
sa droite. Il semble donc qu'il y ait eu des hésitations dans le
tracé lors de la construction. La largeur du tunnel est
d'environ deux mètres et sa hauteur varie sensiblement.
Trois grands regards ont été creusés au plafond permettant de contrôler l'aqueduc ou d'y accéder. Dans le tunnel, l'aqueduc n'avait pas de voûte en plein cintre comme ailleurs. C'est la voûte du tunnel qui servait de toiture à l'aqueduc. Les regards étaient recouverts d'une dalle.
Le second tunnel se trouve donc dans les falaises qui sont en face quand on sort du premier. Des petits chemins passant à travers les broussailles permettent de les atteindre. L'entrée se trouve sur la droite.
L'entrée du tunnel. Elle est rectangulaire et mesure deux mètres sur quatre.
L'arrivée de l'aqueduc dans le tunnel. La roche a été légèrement arasée afin de permettre le passage de l'aqueduc qui chemine à fleur de terre.
L'intérieur du tunnel où il ne reste aucun élément de l'aqueduc. Le tunnel se présente comme un long serpent. Cette portion du tunnel comprend deux regards.
La sortie, elle aussi aménagée,
du deuxième tunnel qui se prolonge encore sur un à deux kilomètres mais que
nous ne retrouverons qu'au bord de la voie ferrée que l'aqueduc traverse de
part en part.
En continuant tout droit sur une cinquantaine de mètres, on trouve encore une belle tranchée dans laquelle passait l'aqueduc.
A la mi-août 1990, un incendie criminel
a embrasé toute la colline mettant au jour des traces de son cheminement masqué
par la végétation.